Sentir son cœur qui bat à 40 pulsations peut surprendre, voire inquiéter. Faut-il s’alarmer à chaque fois ou est-ce parfois normal ? Tout dépend du contexte, de vos symptômes et de votre état de santé. Que vous soyez sportif, sédentaire ou sous traitement, cette fiche vous aide à comprendre ce chiffre et à savoir quand consulter.
💡 À retenir
- Souvent bénin chez les sportifs au repos, mais inquiétant s’il persiste avec fatigue, étourdissements ou malaise. Consultez si le contexte ne l’explique pas.
- Environ 1% de la population souffre de bradycardie
- Les athlètes peuvent avoir un rythme cardiaque au repos inférieur à 60 bpm
- Une bradycardie persistante peut nécessiter un traitement médical
Qu’est-ce qu’un rythme cardiaque normal ?
Chez l’adulte, un rythme cardiaque au repos se situe généralement entre 60 à 100 bpm. En dessous de 60, on parle de bradycardie. Cela ne signifie pas automatiquement qu’il y a un problème. Le corps ajuste naturellement la fréquence selon l’âge, le niveau d’activité, le sommeil, le stress et les émotions.
Un coureur d’endurance ou un nageur peut présenter un pouls à 45–55 au repos, sans aucun symptôme. À l’inverse, une personne sédentaire avec une fatigue marquée et un cœur qui bat à 40 pulsations doit consulter. Le contexte fait toute la différence, surtout si la baisse est nouvelle ou inexpliquée.
Définition du rythme cardiaque
Le rythme cardiaque est gouverné par le nœud sinusal, un groupe de cellules dans l’oreillette droite qui agit comme un métronome. Chaque impulsion déclenche une contraction coordonnée pour propulser le sang dans le corps. On parle de bradycardie quand ce “métronome” émet moins de 60 impulsions par minute au repos.
Les variations normales existent. Pendant le sommeil profond, la fréquence descend souvent sous 60. Après un effort, elle remonte puis redescend progressivement. L’important est la tolérance clinique : pas de malaise, pas d’essoufflement, pas de douleur thoracique, pas de confusion.
Les causes d’un cœur qui bat lentement
Un cœur qui bat à 40 pulsations peut avoir des causes bénignes ou médicales. Chez les sportifs, l’entraînement régulier augmente l’efficacité cardiaque : le cœur propulse davantage de sang à chaque battement, ce qui permet un rythme plus bas au repos. Cette adaptation est attendue si elle s’accompagne d’une bonne forme générale.
Hors contexte sportif, une bradycardie peut révéler une cause temporaire comme une hypothermie, une déshydratation sévère, une infection virale, ou le surdosage de certains médicaments. Des maladies du système électrique du cœur, des troubles thyroïdiens ou des apnées du sommeil peuvent aussi en être responsables.
Facteurs de risque
Certains profils sont plus exposés à un ralentissement du pouls, avec ou sans symptômes. Connaître ces facteurs aide à repérer ce qui peut expliquer un cœur qui bat lentement et à agir tôt si nécessaire.
- Âge au-delà de 50–60 ans et vieillissement du système de conduction.
- Médicaments qui ralentissent le pouls : bêtabloquants, certains antiarythmiques, digitaliques, sédatifs.
- Affections endocriniennes comme l’hypothyroïdie.
- Apnées du sommeil, surtout si fatigue matinale et ronflements.
- Antécédents cardiaques, chirurgie cardiaque, myocardites.
Exemple concret : Marc, 62 ans, traitée pour hypertension par bêtabloquant, remarque des étourdissements en se levant. Son pouls à domicile est de 44. L’ajustement du traitement fait remonter sa fréquence et disparaître les symptômes.
À l’échelle de la population, environ 1% des personnes présentent une bradycardie. La majorité ne ressent aucun symptôme, mais une fraction nécessitera un bilan et un suivi médical, surtout si le cœur qui bat à 40 pulsations s’accompagne de malaises ou de fatigue persistante.
Quand s’inquiéter d’une fréquence cardiaque basse ?

La question centrale est la tolérance. Si votre cœur qui bat à 40 pulsations ne provoque ni malaise ni gêne et que vous êtes sportif, l’inquiétude est souvent limitée. Si, au contraire, vous êtes fatigué, somnolent ou que cela est nouveau pour vous, un avis médical s’impose.
Trois critères guident la conduite à tenir : présence de symptômes, contexte explicatif, et persistance. Un épisode isolé sans gêne dans la nuit est rarement grave. Une fréquence durablement basse le jour, surtout chez un non-sportif, mérite un bilan de base avec un ECG.
La bradycardie : symptômes
Certains signes ne doivent pas être ignorés. Ils indiquent que le cerveau ou les organes reçoivent momentanément moins de sang, ou qu’un trouble du rythme plus sérieux s’installe.
- Syncope, quasi-syncope, vertiges marqués ou chutes inexpliquées.
- Douleur thoracique, oppression, essoufflement inhabituel.
- Confusion, troubles de la mémoire, difficulté à se concentrer.
- Fatigue extrême, intolérance à l’effort, jambes lourdes en activité légère.
Exemple concret : Sophie, 28 ans, runneuse, mesure 42 bpm au réveil, se sent très bien et réalise ses séances sans gêne. Aucun signe d’alerte. Chez elle, ce pouls bas reflète l’adaptation à l’entraînement. À l’inverse, Paul, 70 ans, non sportif, décrit un cœur qui bat à 40 pulsations en journée avec étourdissements à la marche. Son médecin trouve une bradycardie sinusale symptomatique et organise un bilan.
Conseil pratique : mesurez votre pouls au repos, assis, après 5 minutes de calme. Relevez la fréquence, l’heure, votre état (repos, après repas, après effort), et les symptômes ressentis. Trois mesures sur plusieurs jours aident le médecin à interpréter la situation.
En présence de signes sévères comme une syncope, une douleur thoracique ou un essoufflement intense, contactez sans délai les services d’urgence. Un cœur qui bat à 40 pulsations associé à ces symptômes peut nécessiter une prise en charge immédiate.
Traitements et solutions pour la bradycardie
Le traitement dépend de la cause et des symptômes. Quand le cœur qui bat à 40 pulsations est bien toléré et lié à l’entraînement sportif, aucune intervention n’est requise. Un simple suivi et l’écoute de vos sensations suffisent. En revanche, si la bradycardie est symptomatique ou inexpliquée, un bilan permet d’orienter la suite.
Le médecin commence souvent par un électrocardiogramme (ECG) et, si besoin, un enregistrement prolongé type Holter. Un bilan sanguin peut rechercher une hypothyroïdie, des troubles électrolytiques ou des effets médicamenteux. La correction de la cause suffit parfois à normaliser la fréquence.