Douleur sur le côté extérieur du pied : comprendre le nerf sural

Par Fanny Thomas

Publié le 14/12/2025

Douleur sur le côté extérieur du pied : comprendre le nerf sural

Douleur piquante, sensation de brûlure, gêne à la marche… quand la douleur sur le côté extérieur du pied s’installe, le nerf sural est souvent en cause. Bonne nouvelle, la majorité des cas s’améliorent avec des mesures simples et ciblées. Ce guide clair et pratique vous aide à comprendre d’où vient cette douleur, reconnaître les signes caractéristiques et agir efficacement pour reprendre vos activités en confiance.

💡 À retenir

  • Le nerf sural est responsable de la sensation sur le côté extérieur du pied.
  • Statistiques sur la prévalence des douleurs au pied chez les adultes.
  • Recommandations de traitements basées sur des études cliniques.

Qu’est-ce que le nerf sural ?

Le nerf sural est un nerf cutané purement sensitif qui transmet les informations tactiles et douloureuses depuis la face postéro-latérale de la jambe et le bord externe du pied. Il ne commande pas les muscles, mais participe à la sensibilité fine nécessaire à un appui stable. Quand il est irrité ou comprimé, une douleur sur le côté extérieur du pied peut apparaître, souvent décrite comme brûlure, picotement ou décharge électrique.

Les douleurs de pied sont fréquentes dans la population générale. Les études épidémiologiques rapportent une prévalence d’environ 20 à 30% chez l’adulte, avec une hausse après 55 ans. Comprendre le rôle exact du nerf sural aide à cibler les bons gestes et à éviter les erreurs de traitement, notamment les immobilisations prolongées inutiles.

Anatomie du nerf sural

Le nerf sural naît généralement de la réunion de branches issues des racines S1–S2. Il descend à l’arrière de la jambe, contourne la cheville et devient facilement sensible à la pression à un point clé situé derrière la malléole latérale.

  • Origine: branche surale du nerf tibial et parfois branche communicante du nerf fibulaire.
  • Trajet: longe le mollet en arrière puis passe derrière la malléole externe.
  • Territoire: bord latéral du pied, talon externe et cinquième orteil partiellement.
  • Fonction: sensibilité cutanée, pas de commande musculaire.

Causes de la douleur sur le côté extérieur du pied

La douleur sur le côté extérieur du pied provient souvent d’une irritation locale du nerf sural, mais pas seulement. Des lésions ligamentaires, tendineuses ou osseuses situées près de son trajet peuvent l’enflammer par voisinage. Le choix des chaussures, la surface d’entraînement et la morphologie du pied jouent aussi un rôle.

Voici les causes les plus fréquentes et comment elles se manifestent:

  • Entorse de cheville latérale: étirement des ligaments et micro-œdème autour du nerf sural, douleur vive à l’appui, parfois instabilité.
  • Tendinopathie des fibulaires: douleur latérale augmentée en marche rapide ou en terrain irrégulier, douleur à la palpation derrière la malléole.
  • Fracture de fatigue du 5e métatarsien: douleur localisée au bord externe, majorée à la course et aux sauts, parfois gonflement discret.
  • Compression du nerf sural: appui prolongé, bottes serrées, cicatrice post-traumatique, douleur de type brûlure et fourmillements.
  • Syndrome du sinus du tarse: douleur latérale profonde, sensation d’instabilité après entorses à répétition.
  • Névrome de Morton: douleur plus antérieure (avant-pied), parfois irradiant, à connaître pour le diagnostic différentiel.
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Exemple concret: une marche en dévers ou courir toujours du même côté d’une route bombée augmente la charge sur l’extérieur du pied et peut déclencher une douleur sur le côté extérieur du pied en irritant le nerf sural et les tendons fibulaires.

Facteurs de risque

Certains profils mécaniques et habitudes exposent davantage à ce type de douleur. Les identifier permet d’agir tôt.

  • Pied creux, varus de l’arrière-pied, différence de longueur des membres.
  • Chaussures rigides ou trop serrées au col de la cheville, lacets trop tendus.
  • Augmentation brutale du volume d’entraînement, terrains irréguliers.
  • Antécédents d’entorses, instabilité chronique, cicatrices latérales.
  • Œdème post-traumatique ou post-opératoire autour du trajet nerveux.

Symptômes associés à la douleur

Les signes varient selon la cause. Quand le nerf sural est impliqué, les douleurs ont souvent une tonalité neuropathique. À l’inverse, une atteinte tendineuse ou osseuse s’exprime plutôt par une douleur mécanique qui augmente à la charge et aux gestes précis.

Repères utiles pour orienter le diagnostic:

  • Brûlure, picotements, engourdissement sur le rebord externe du pied, parfois irradiation vers le talon ou le 5e orteil.
  • Sensibilité accrue au toucher léger, parfois allodynie (douleur au contact banal du tissu).
  • Point douloureux précis derrière la malléole externe, paresthésies évoquées en tapotant ce point: test de Tinel positif.
  • Douleur mécanique majorée en descente, virages serrés ou appui unipodal si tendons fibulaires impliqués.
  • Gonflement local, bleus ou chaleur en cas d’entorse ou d’inflammation aiguë.

Astuce pratique: comparez la sensibilité au froid et au chaud sur les deux côtés du pied. Une différence nette sur le bord externe peut orienter vers une irritation du nerf sural. En cas de douleur sur le côté extérieur du pied nocturne avec réveils et fourmillements, pensez aussi à une compression nerveuse locale.

Comment soulager la douleur ?

Comment soulager la douleur ?

Les premières 48 à 72 heures, l’objectif est d’apaiser la douleur, limiter l’œdème et protéger les structures irritées. La majorité des personnes constatent une amélioration rapide en combinant repos relatif, adaptation des appuis et travail de mobilité douce. En cas de douleur sur le côté extérieur du pied déclenchée par une entorse, privilégiez une reprise progressive avec stabilisation de la cheville.

Traitements à domicile

Ces actions simples, soutenues par les recommandations modernes de gestion des blessures de tissus mous (approche PEACE & LOVE), favorisent une récupération plus sûre:

  • Glace locale 15 à 20 minutes, 2 à 4 fois par jour sur 3 à 5 jours, sans contact direct avec la peau.
  • Compression élastique et surélévation pour limiter l’œdème, surtout après une entorse.
  • Repos relatif: conserver les activités indolores et éviter les appuis en dévers. Passer au vélo ou à la natation temporairement.
  • Chaussures avec bon maintien latéral, laçage en “fenêtre” pour éviter la pression sur la malléole externe.
  • Auto-mobilisations: flexions–extensions de cheville sans douleur, petits cercles pour relancer la proprioception.

Nerve glides du sural: en position assise, genou tendu, cheville en flexion dorsale et légère inversion, amener doucement le pied en flexion plantaire puis revenir. Faire 2 séries de 10 mouvements, 3 à 5 fois par jour, sans déclencher de douleur vive. Ces mobilisations neurodynamiques sont décrites en clinique pour diminuer l’hypersensibilité du nerf.

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Anti-douleurs: le paracétamol et, si tolérés, les anti-inflammatoires non stéroïdiens aidés par des essais contrôlés montrent un soulagement à court terme après entorse. Les gels anti-inflammatoires peuvent être utiles localement. Si la douleur a un profil neuropathique marqué, des topiques à la lidocaïne peuvent être proposés par un professionnel.

Témoignage utile: Claire, 42 ans, coureuse loisir, a repris en 10 jours en combinant glace, exercices d’équilibre sur un coussin, renforcement des fibulaires avec élastique et nerve glides. Sa douleur sur le côté extérieur du pied est passée de 7/10 à 2/10 sur 2 semaines, avec retour à la course douce sur terrain plat.

Options de traitement médical

Si les symptômes persistent ou sont invalidants, un professionnel de santé peut affiner le diagnostic et proposer un plan personnalisé:

  • Rééducation: travail de stabilité et de proprioception. Les programmes fonctionnels précoces après entorse réduisent le temps de reprise et le risque de récidive d’environ 35 à 40% selon des revues systématiques.
  • Orthèses plantaires: correction d’un varus du talon ou d’un pied creux, redistribution des charges latérales, réduction de la douleur au fil des semaines.
  • Infiltration écho-guidée: corticostéroïde ou hydrodissection autour du nerf sural en cas de compression avérée, avec amélioration souvent rapide dans les cas sélectionnés.
  • Physiothérapie ciblée: thérapies manuelles, ondes de choc si tendinopathie des fibulaires, renforcement progressif.
  • Imagerie et bilan: échographie pour tendons et nerf, IRM si suspicion de fracture de stress, électroneuromyogramme si doute neurologique.
  • Chirurgie: rare, réservée aux compressions persistantes réfractaires, après échec d’un traitement conservateur bien conduit.

Ces approches s’appuient sur des données cliniques solides pour l’entorse et la rééducation fonctionnelle, et sur des séries prospectives pour les techniques ciblées sur le nerf. L’objectif est de restaurer une marche indolore, sécuriser le retour au sport et prévenir la récidive de douleur sur le côté extérieur du pied.

Quand consulter un professionnel ?

Certaines situations justifient une évaluation rapide. Mieux vaut consulter tôt pour confirmer l’origine nerveuse ou mécanique et éviter la chronicité.

  • Impossibilité d’appui, douleur très intense ou déformation après un traumatisme.
  • Engourdissements persistants, perte de sensibilité ou faiblesse du pied.
  • Douleur sur le côté extérieur du pied qui ne s’améliore pas en 2 à 3 semaines malgré les soins.
  • Douleur nocturne, fièvre, rougeur diffuse, suspicion d’infection.
  • Antécédent d’entorses à répétition avec instabilité ou chutes.

Le clinicien pourra palper le trajet du nerf, réaliser des tests fonctionnels et prescrire une imagerie si besoin. Un plan de rééducation progressif, des conseils de chaussures et, si indiqué, des orthèses ou une infiltration ciblée réduisent nettement le risque d’installer une douleur sur le côté extérieur du pied. En cas de suspicion de fracture de stress, une imagerie adaptée est indispensable avant de reprendre l’impact.

Fanny Thomas

Je suis Fanny Thomas, passionnée par la santé et le yoga. À travers mon blog, je partage des conseils pratiques et des réflexions inspirantes pour vous aider à harmoniser votre corps et votre esprit. Rejoignez-moi dans cette aventure vers un mieux-être durable.

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